Plus d’ergonomie en 5 étapes

Plus d’ergonomie en cinq étapes

En cinq étapes, effectuez une analyse des risques et rendez le travail ergonomique.

1. Identifiez chaque risque pour avoir une vue d’ensemble

Cette première étape consiste à dresser une vue d’ensemble des risques ergonomiques et des causes des troubles musculosquelettiques (TMS). Pour ce faire, listez tous les risques présents pour chaque tâche ou fonction :

  • Tâche : levage manuel, poussée ou traction, travail répétitif, travail à genoux/assis/debout, postures extrêmes (nécessitant d’atteindre quelque chose d’éloigné, de soulever au-dessus des épaules), travail fatigant, travail sur écran ;
  • Organisation du travail : durée et fréquence du travail répétitif et d’autres tâches pénibles, charge de travail, rythme intense, pauses ;
  • Poste de travail : travail en hauteur, distance de portée, position assise ou debout, surface de travail ;
  • Environnement de travail : éclairage, bruit, vibrations, climat (froid, chaleur, courants d’air, humidité) ;
  • Équipement : ressources, machines, outils de travail ;
  • Capacités et limites du collaborateur : âge, taille, capacités physiques.

2. Concertez-vous : déterminez comment les collaborateurs perçoivent le travail

Ensuite, engagez la conversation avec les salariés. Ils connaissent mieux les tâches et les conditions de travail. Ainsi, vous mettrez en lumière les difficultés auxquelles les travailleurs sont exposés et comment ils proposent de les résoudre. N’oubliez pas d’impliquer également les responsables.

3. Analyse : identifiez directement si une action s’impose via un système à points

La prochaine étape consiste à analyser l’impact de chaque aspect sur la charge subie par le personnel pendant le travail. Vous transformez le risque en un système à points (scores) basé sur :

  • Le temps ;
  • L’intensité ;
  • La posture ;
  • Les conditions.

De nombreux outils, comme l’Ergoscore, vous permettent de calculer vous-même le score de risque des tâches.

Conseil

Et pour le télétravail à domicile ? Avec une chaise réglable, un grand écran, un clavier séparé, une souris indépendante et une formation/un coaching, les télétravailleurs peuvent travailler de manière ergonomique et saine à domicile. 

4. Mesures : basez-vous sur les chiffres exacts

Les outils d’auto-analyse qui vous calculent un score ergonomique sont rapides, mais restent approximatifs. Avant d’effectuer des ajustements majeurs ou des investissements, il est judicieux de mesurer le risque réel.

Par exemple, faites réaliser une analyse de posture, cartographiez les forces de traction ou de poussée, ou mesurez la fréquence cardiaque et l’activité musculaire. Un ergonome peut vous aider dans cette démarche.

5. Actions : éliminez les risques et mettez en œuvre des mesures préventives

  • Ajustements techniques : par ex., surélever ou abaisser les écrans ou les tapis roulants, ajouter des roues, alléger les charges, donner plus d’espace, équiper les charges de poignées, automatiser ;
  • Outils ergonomiques : des tables réglables, des tapis anti-fatigue, des aides au levage ou des exosquelettes ;
  • Ajustements organisationnels : tels que la rotation des postes, l’enrichissement ou l’élargissement des tâches ;
  • Formation : des formations sur le levage intelligent, la posture de travail adéquate ou la prévention des TMS.

Assurez le suivi !

Le suivi est crucial lors de la mise en œuvre de mesures ergonomiques. Vous évitez ainsi qu’une intervention ne reste ajournée et repoussée dans la liste de tâches à accomplir. Pensez aussi à vérifier que la mesure ait l’impact souhaité.